Message Personnel #3

Sylvia, Will, Lesley et Thérèse

Un film, une chanson et un livre, parce que :

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« Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire

Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres

Je voudrais vous les dire »

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Le Film (série en fait) :

Sylvia & Will

Cette semaine le film est une série. Disons, un très très long film de 30 minutes en 10 épisodes : Platonic. Sylvia (Rose Byrne) et Will (Seth Rogen) étaient les meilleurs amis du monde à la faculté. Puis chacun s’est marié, Sylvia n’aime pas l’épouse de Will, et puis il y a cette vie qui passe si vite alors ils ne se voient plus.

Un soir, sur Instagram Sylvia apprend que son ami et son épouse ont divorcé. Elle l’annonce à son propre mari (pas très présent, du genre je fais tout tout pour mon boulot mon boulot, tout tout – vous avez reconnu la parodie de la chanson bien sûr, oui j’ai des goûts d’une personne de je-ne-sais-combien-d’années et ça me va, écoutez)

Son mari, donc, lui répond qu’il est très important qu’elle appelle son ancien ami, que les amis sont faits pour ça. Il n’a pas tort et elle l’écoute.

Le premier rendez-vous entre deux est… étrange. Bizarre. Il y a des années qu’ils ne se sont pas vus, ils ne savent plus tellement quoi se dire et puis quelques rancœurs traînent.

Mais ils vont continuer à se voir. Même beaucoup se voir. Et se disputer, et s’adorer, et rire, et faire des bêtises, et s’aider.

Seulement, les hommes et les femmes peuvent-ils être amis ? Est-ce possible ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Et la jalousie des partenaires ? Et le petit jeu de séduction inconscient entre deux personnes, qu’en est-il ? (Ah oui parce que le mari de Sylvia va vite se méfier et d’ailleurs, eh bien, c’est adorable.)

En une question : une femme hétérosexuelle et un homme hétérosexuel peuvent-ils être amis ? Est-ce possible, surtout passé un certain âge ? Et une certaine ancienneté d’amitié.

En trois adjectifs cette série est cool, ironique et adorable.

(Ah et puis non, ça ne se termine pas comme vous le pensez à moins que vous ne pensiez que... alors dans ce oui ça se termine comme vous le pensez mais je ne sais pas à quoi vous pensez.)
Tout ce que je peux dire est que je suis certaine que vous allez adorer.
Adorer vous poser des questions sur vos propres amitiés. Et couples.
”xoxo, gossip girl”

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La chanson :

Lesley Gore

“I’m free and I love to be freeeeee

I’m young and I love to be young”

Lesley Gore - You Don't Own Me

Une chanson qui donne la sensation d’une force certaine. Cette voix, cette musique, cette rythmique. Punaise. Quelle sensation.

Une chanson si aimée qu’elle va être reprise. MAL reprise. Lisez plutôt :

Les paroles n’ont rien à voir avec la version originale. En anglais, elle chante

« ne me dis pas quoi faire, ni quoi dire »

« je suis libre et j’adore ça »

« je ne t’appartiens pas »

et pendant ce temps-là en France on lui fait chanter « je ne sais plus si notre amour s’en va » « quand je suis dans tes bras » « je ne sais plus quoi faire maintenant » - toujours notre romantisme démesuré. Mais pour le plaisir de la voix de Lesley Gore en français, voici le lien :

Si au début des années 60 aux États-Unis on se voulait indépendantes, c’était un petit moins le cas en France. Dommage, une reprise en français de « je suis libre et j’adore ça » et je fais ce que je veux, ça en aurait jeté. Depuis… eh bien je n’ai pas souvenir d’une chanson qui chante la même chose ; si ce n’est Miley Cyrus dans Flowers. Mais en France ? Qui chante notre émancipation et notre envie de vivre ? D’être heureux, heureuses ?

Lesley Gore a également co-écrit une chanson du film culte Fame avec son frère, interprétée par Irene Cara « Out here on my own. »

Elle a aussi fait quelques apparitions à la télévision. Elle a notamment  joué dans Batman, le rôle d’une certaine Pussycat, regardez sur Google, c’est… surprenant. Voire stupéfiant - allez disons-le : effrayant.

Ouvertement homosexuelle, Lesley Gore a beaucoup fait pour les femmes. Et les associations LGBT.

Liberté, Lesley écrit ton nom.

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Le livre :

Rousse

Voici la vidéo du dimanche 20 heures, consacrée à Jusqu’au prodige de Fanny Wallendorf. Prix François Sommer 2024 :

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Merci d’avoir lu mes recommandations culturelles,
Je vous souhaite une excellente semaine,
Et d’ici à la prochaine : amusez-vous, émerveillez-vous, chantez des chansons très fort.

Clémence